Qu’est-ce que la coparentalité ?
La coparentalité est le partage de la responsabilité parentale des enfants par leurs parents ou des figures parentales qui ne sont pas mariés ou qui vivent séparément.
Les coparents peuvent être divorcés ou n’avoir jamais été mariés. Ils n’ont pas d’engagement romantique l’un envers l’autre. La coparentalité est également appelée parentalité conjointe.
Les coparents partagent non seulement les soins typiques de leurs enfants, mais se concertent également sur les décisions majeures concernant l’éducation, y compris :
- l’éducation
- les soins médicaux
- l’enseignement religieux
- d’autres questions importantes
La coparentalité est courante. Selon une étude réalisée en 2014 par Trust Source, 60 % des enfants aux États-Unis vivent avec leurs parents biologiques mariés. Les 40 % restants vivent dans diverses situations, dont beaucoup impliquent la coparentalité.
Lisez la suite pour en savoir plus sur la coparentalité, y compris les conseils, les choses à éviter, et plus encore.
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Comment exercer la coparentalité ?
Une coparentalité réussie est bénéfique pour les enfants à plusieurs égards.
Une recherche publiée dans l’Interdisciplinary Journal of Applied Family ScienceTrusted Source a révélé que les enfants élevés par des coparents coopératifs ont moins de problèmes de comportement. Ils sont également plus proches de leur père que les enfants élevés par des co-parents hostiles ou un parent seul.
Voici comment augmenter vos chances de réussite en matière de coparentalité :
1. Laissez tomber le passé
Vous ne pourrez pas réussir à exercer votre rôle de co-parent si vous n’avez que du mépris pour votre ex. Vous pouvez toujours exprimer vos frustrations auprès de vos amis, de votre famille ou d’un thérapeute, mais ne parlez jamais de l’autre parent à vos enfants.
2. Concentrez-vous sur votre enfant
Quoi qu’il se soit passé dans votre relation par le passé, n’oubliez pas que c’est du passé. Vous devez vous concentrer sur ce qui est le mieux pour votre ou vos enfants.
3. Communiquer
Une bonne coparentalité dépend d’une bonne communication. Voici quelques lignes directrices :
- Soyez clair, concis et respectueux. Ne critiquez pas, ne blâmez pas, n’accusez pas et ne menacez pas. Votre communication doit être professionnelle.
- Soyez coopératif. Avant de communiquer, réfléchissez à la façon dont vos pensées seront perçues. Allez-vous paraître déraisonnable ou intimidant ?
- Soyez bref dans vos textos. Si vous envoyez des textos ou des courriels, soyez bref, poli et précis. Fixez des limites avec votre co-parent quant au nombre de courriels ou de textos qu’il convient d’envoyer par jour.
- Communiquez directement. Lorsque vous passez par un intermédiaire comme un beau-parent, un grand-parent ou une autre personne, vous courez le risque que les choses soient mal communiquées. Vous pouvez également donner à votre co-parent le sentiment d’être marginalisé.
Écouter activement
L’autre volet de la communication est l’écoute. Pour aider votre co-parent à se sentir compris et entendu, envisagez les points suivants :
Parlez à tour de rôle.
Ne l’interrompez pas.
Avant de prendre la parole à votre tour, répétez avec vos propres mots ce que votre co-parent a dit et demandez si vous l’avez bien compris. Si ce n’est pas le cas, demandez au co-parent de reformuler.
Se soutenir mutuellement
Reconnaissez que les meilleurs parents sont ceux qui travaillent ensemble. Lorsque vous voyez l’autre parent faire quelque chose que vous aimez, complimentez-le. Le renforcement positif est un ingrédient clé d’une coparentalité positive.
De même, respectez les règles convenues d’un commun accord. Si vous avez convenu d’un couvre-feu, d’une heure de coucher ou d’une limite de temps d’écran que votre enfant doit respecter quel que soit le parent avec lequel il est, respectez ces règles lorsque votre enfant est avec vous.
Planifiez les vacances et les congés
Les vacances peuvent être une période délicate pour les coparents, mais la communication et la planification peuvent rendre ces moments plus faciles. Voici quelques conseils :
- Donnez un préavis aussi long que possible.
- Fournissez à votre co-parent les coordonnées de l’endroit où vous serez.
- Faites en sorte que les enfants suivent leur routine habituelle pendant les vacances. Si, avant votre séparation, vous passiez habituellement l’Action de grâces avec votre côté de la famille et Noël avec celui de votre ex, gardez la même routine. Là encore, la cohérence est bénéfique pour les enfants.
- Si vous ne pouvez pas partager les vacances, essayez de les alterner.
- Essayez de ne pas planifier de vacances à un moment où le co-parent s’occupe des enfants.
Faites des compromis
Aucun parent ne voit les choses du même œil, qu’ils soient ensemble ou séparés. Lorsque vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord sur un sujet, essayez de trouver une solution qui vous convienne.
Par exemple, si vous pensez qu’il est très important que votre enfant assiste aux offices religieux lorsqu’il est avec un co-parent non religieux, voyez si votre co-parent serait d’accord pour déposer l’enfant à l’office et aller le chercher après. Vous pouvez aussi convenir que le co-parent amènera l’enfant à la messe une fois sur deux.
6 choses à éviter
Pour que la coparentalité soit efficace, gardez à l’esprit les six conseils suivants :
- Ne parlez pas négativement de votre co-parent à vos enfants.
- Ne demandez pas à votre enfant de prendre parti.
- N’éloignez pas votre enfant de son co-parent par colère ou par méchanceté. La seule raison légitime de retenir un enfant est sa sécurité.
- Ne demandez pas à votre enfant d' »espionner » le co-parent.
- Ne soyez pas incompatible avec le plan parental convenu d’un commun accord.
- Ne laissez pas les promesses tomber à l’eau.
- Comment élaborer un plan parental ?
- L’établissement de règles de base et l’explicitation des attentes contribueront à une expérience de coparentalité plus harmonieuse.
Comment élaborer un plan parental
L’établissement de règles de base et l’explicitation des attentes contribueront à faciliter l’exercice de la coparentalité.
Si le plan que vous avez élaboré au départ ne fonctionne pas bien, n’ayez pas peur de travailler avec votre coparent pour le modifier au besoin. N’oubliez pas non plus qu’un plan qui fonctionne bien lorsque votre enfant est plus jeune peut devoir être modifié à mesure qu’il grandit.
Voici quelques points à prendre en compte lors de l’élaboration d’un plan :
- Sachez quand votre ou vos enfants changeront de domicile, où et quand ils seront récupérés, et quel type de comportement est attendu dans chaque domicile.
- Déterminez avec votre co-parent si vos enfants vous appelleront ou vous enverront des SMS lorsqu’ils sont avec le co-parent. Si c’est le cas, fixez une heure précise.
- Veillez à ce que chacun définisse clairement son rôle en matière de garde d’enfants. Par exemple, vous pourriez vouloir assumer toutes les responsabilités lorsque votre enfant est avec vous. Ou bien vous et votre co-parent souhaiterez peut-être partager ou déléguer certaines responsabilités quotidiennes, comme emmener les enfants à l’école, les conduire à des activités extrascolaires, etc.
- Respectez des routines similaires dans chaque foyer respectif. Par exemple, les devoirs doivent être faits à 17 heures et les enfants doivent être couchés à 20 heures, ou il ne faut pas regarder la télévision les soirs d’école. Les enfants fonctionnent mieux lorsqu’ils sont cohérents.
- Mettez-vous d’accord sur ce que vous allez discipliner et sur la manière de le faire. Fixez des règles communes pour la maison, telles que le couvre-feu et les tâches à accomplir. Montrez un front uni lorsque vous les appliquez.
Soyez prêts à modifier et à ajuster votre plan parental en fonction de l’âge de vos enfants et de l’évolution de la situation.
Travailler avec un thérapeute
Demandez l’aide d’un professionnel si vous remarquez des signes de stress chez votre enfant. Ces signes peuvent se manifester par
- des problèmes de sommeil ou d’alimentation
- sentiments de tristesse ou de dépression
- baisse des résultats scolaires
- humeur changeante
- peur d’être éloigné d’un parent
- comportements compulsifs
Demandez également de l’aide si vous êtes en conflit avec votre co-parent ou si vous vous sentez.. :
- vous vous sentez déprimé ou anxieux
- faire en sorte que vos enfants servent de messagers entre vous et votre co-parent
- vous comptez sur vos enfants pour obtenir un soutien émotionnel
- de dire du mal de votre co-parent de façon répétée.
La forme de thérapie que vous choisirez dépendra de l’âge de votre enfant, de la raison pour laquelle vous recherchez une aide professionnelle et de votre relation avec votre co-parent.
Après une première consultation avec un professionnel, vous devriez être en mesure d’affiner vos choix. Vous pouvez demander à vos amis, à votre médecin, au pédiatre de votre enfant ou à votre programme d’aide aux employés de vous recommander un thérapeute.
Prendre soin de soi
La perte d’une relation et la navigation d’une coparentalité réussie peuvent créer un stress énorme. Voici quelques conseils pour vous aider à faire face à cette situation :
Faites le deuil de la relation en en parlant avec des amis, des membres de la famille ou un thérapeute qui vous soutiennent, mais pas avec vos enfants. Il peut être utile d’écrire vos sentiments.
Ne personnalisez pas la rupture et ne vous en rendez pas responsable.
Établissez une routine. Cela vous aidera à vous sentir plus en contrôle.
Offrez-vous quelque chose d’agréable lorsque le stress devient insurmontable. Il peut s’agir d’un bouquet de fleurs, d’un massage ou de tout ce que vous aimez et qui vous semble spécial.
Soyez gentil avec vous-même. Acceptez de faire des erreurs, et ce n’est pas grave. Considérez-les comme une occasion d’apprendre et passez à autre chose.
Ce qu’il faut retenir
La coparentalité peut être un défi, mais avec les bons outils, vous pouvez réussir. Les clés d’une coparentalité efficace sont une bonne communication avec votre ex ainsi qu’un plan parental clair et bien conçu.
Comme c’est le cas pour toutes les activités parentales, qu’elles se déroulent dans l’unité ou non, l’accent doit toujours être mis sur ce qu’il y a de mieux pour vos enfants.